| La micro‑entreprise facilite le démarrage d’une activité grâce à sa gestion allégée, mais elle peut vite révéler ses limites. Lorsque l’entreprise évolue, certains indices doivent alerter l’entrepreneur : c’est alors le bon moment pour envisager la création d’une SASU.
Évolution du chiffre d’affaires et plafond atteint
Le régime de la micro‑entreprise impose des plafonds de chiffre d’affaires : 188 700 € HT pour les ventes, 77 700 € HT pour les prestations de services et les activités libérales. Dépasser ces seuils, surtout sur deux années consécutives, fait perdre les avantages du régime micro. Ce signal est l’un des plus nets : il faut anticiper la transition vers une structure mieux adaptée à la croissance.
Recherche de crédibilité, d’investissement ou de salariés
Une SASU offre bien plus de crédibilité auprès des partenaires, facilite l’accès à des financements ou l’embauche, et permet d’évoluer vers une SAS avec des associés. Elle permet aussi d'ouvrir le capital à de nouveaux actionnaires, d’emprunter plus facilement ou d’intégrer salariés et associés. Ce besoin de structurer et développer l’activité justifie souvent le passage à la SASU.
Séparation des patrimoines et protection sociale renforcée
La micro‑entreprise lie les patrimoines personnel et professionnel, exposant l’entrepreneur à des risques financiers personnels. En SASU, la responsabilité se limite aux apports, protégeant ainsi le patrimoine personnel. Par ailleurs, le président de SASU, s’il se rémunère, relève du régime général de la sécurité sociale comme assimilé‑salarié, offrant une couverture bien supérieure à celle du statut d’indépendant.
Ces cinq signaux — dépassement des plafonds, volonté d’évoluer, recherche de financement ou d’embauche, protection du patrimoine et amélioration de la couverture sociale — sont autant d’indices qu’il est temps d’envisager la transition vers une SASU. Une réflexion mûrie, anticipée et accompagnée permet d’en tirer pleinement profit tout en sécurisant l’avenir de l’activité. | |